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« Quand on parle pognon, à partir d'un certain chiffre, tout le monde écoute !» (Michel Audiard)

  • Photo du rédacteur: gillesbarreauteur
    gillesbarreauteur
  • 18 févr. 2021
  • 4 min de lecture

Je n’ai rien à moi. Pas de voiture, pas d’appartement, même pas un vélo, et mes voyages touristiques ne dépassent pas Montauban. C’est peu dire.


Je lorgne régulièrement mon compte en banque comme un capitaine veille sur son bateau et depuis cette satanée pandémie, je fais partie de ces millions de français qui peinent à maintenir le gouvernail vers le bon cap.

Alors, vous vous dites, pourquoi prend-il la parole pour nous parler de pognon alors qu’il n’en a pas ?


Et si je vous disais, je cite Oscar WIDE « qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Beaucoup de gens n’ont pas l’air aussi bêtes qu’ils le sont réellement ».

Je vous invite à poser un véritable regard sur moi, allez mettez vos lunettes, et vous me verrez au-delà des apparences.

Si je vous disais, moi banal employé noyé dans la masse salariale que je sais comment apprivoiser « le pognon ».

Rassurez-vous, je ne vais pas braquer la « fabrique nationale de la monnaie et du timbre » à Madrid, je n’ai pas l’intelligence ni le charisme du « professeur » dans « La casa de Papel», ni même me spécialiser dans un réseau d’arnaque sur Internet, et encore moins faire de la politique, la place est déjà prise (sourire). Peut-être aurais je du anticiper à fabriquer l’an dernier un vaccin contre la Covid, mais…c’est là un autre sujet.

Vous aimez ça, « le pognon » ? Quoi de plus normal !

Je ne parle pas de ces petites sommes ridicules qui nous permettent de subsister jusqu’à la fin du mois, ou ces quelques dizaines d’euros que vous obtenez à des grattages, ou à Noël ! Non, je vous parle de ces sommes rocambolesques, monstrueuses, volontairement agressives, qui flottent quelque part par-delà vos rêves.

Savez-vous que l’INSEE ne fixe pas de seuil de pauvreté, surtout en ce moment avec ce fléau que représente la Covid ! Pourtant, sachez que si votre revenu mensuel ne dépasse par 1063 euros, vous êtes pauvre !

On estime en moyenne qu’en France le niveau de la richesse se situe à environ 8500 euros mensuels pour une personne seule. Mais ce n’est qu’une moyenne, le montant le plus souvent cité est de 5000 euros ! Et si je vous annonçais que 5 millions de personnes en France vivent au-dessus du seuil de richesse soit à peu près 8,2 % de la population. Si je vous annonçais aussi que parmi les 10% des plus riches, une personne sur trois vit en région parisienne, et une sur dix dans la Capitale.

Ce qui est le plus drôle, ou le plus pathétique, à vous de voir, c’est que plus 50% des stades de foot sont remplis de pauvres pour applaudir et vénérer une vingtaine de riches qui n’ont que pour seul diplôme (pour la plupart) le talent de savoir jouer au ballon sur un terrain de foot.

Combien d’entre nous, même des années d’études après le bac, parviendrons à rivaliser avec Antoine Griezmann ? C’est le moment de libérer vos oreilles : il y a deux ans, Antoine Griezmann a vu son compte en banque exploser à 33 millions d’euros annuels. C’est-à-dire, 1808 années de Smic, sachant que le smic annuel brut est de 18255 euros.

Ça va, ça vous parle ?

Alors, on se met tous au foot ?

Mais sommes-nous assez doués pour faire partie de cette poignée d’élus ?

Voulez vous que je devienne plus modeste en vous évoquant le monde du Cinéma ?

Dany Boon, il y a deux ans, était l’acteur français le mieux payé en France. Combien ? Seulement 8 millions d’euros !

Alors plutôt que de faire du foot, on s’inscrit au « Cours Florent » ou à la « Comédie Française » ?


Pour ma part, je n’ai pas de pognon et pourtant … je suis riche !


Certes, je ne serai pas joueur de foot, probablement jamais acteur de cinéma, et sûrement pas politicien véreux qui s’enrichit sur des promesses électorales qu’il ne tiendra pas.

Mais en revanche, la richesse de mes ambitions secrète en moi. Je veux juste vivre en paix et en harmonie avec moi-même. Obtenir ou créer un job qui m’épanouisse chaque matin et jouir autour de moi d’un panache d’amis suffisamment complices et intimes pour ressentir le bonheur. Je continuerai à m’abreuver de cinéma, à encourager nos sportifs, et à soutenir nos champions du monde de foot. Même s’il est peu probable que je n’obtienne jamais leur pognon, ils m’abreuvent dans mes rêves d’évasion et de fortune intérieure.

Certes, certains vont me clamer que « l’argent ne fait pas le bonheur mais fait le malheur de ceux qui n’en ont pas ». Frédéric DARD vous dirait même « qu’un prince sans pognon, c’est un taxi londonien sans essuie glaces ».

Je préfère vous livrer cette citation de Jean D’Ormesson avec laquelle je me sens en osmose : « malgré ce que soutiennent les riches, l’argent suffit à faire le bonheur des pauvres ; malgré ce que s’imaginent les pauvres, l’argent ne suffit pas à faire le bonheur des riches ».

Je conclurai en ces mots : « Le pognon ne fait pas le bonheur, même s’il y contribue, parce qu’il n’achète pas l’amitié et encore moins l’amour ! » Je ne sais pas si j’ai captivé votre attention en vous parlant de « pognon », ni même si « à partir d’un certain chiffre tout le monde m’a écouté », mais laissez-moi vous dire une dernière chose :

« Si on partage son pognon, il diminue, tandis que si on partage son amour, il augmente. L’idéal serait donc de partager son amour avec quelqu’un qui a du pognon ! »

Gilles BARRé

29/01/21


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